Hommage à André Castelli

Hommage au vrai communiste A. Castelli

" Après les pompiers pyromanes, les prêtres pédophiles, les flics ripoux voici maintenant les fous soigneurs : Quel monde de merde ! " écrivait un soignant en voyant apparaître les pairs experts appelés aussi pairs aidants selon leur action professionnelle. Je respecte celui qui a dit cela, j'en souris d'ailleurs. Elle devait être bien désespérée cette personne, ou inquiète.

En tant que fan de Camus et ennemi de l'écriture maladroite et lourde de Sartre (dont on entend plus beaucoup parler, d'ailleurs), l'humour par l'absurde m'a toujours fait rire.

" Aujourd'hui, Maman est morte, ou peut-être hier, je ne sais pas." 

Quelle force ! Cette phrase m'a toujours interloquée...

Quel déni ! Quelle puissance !

Camus est à ce moment, l'étranger de sa vie ou tout du moins c'est ainsi qu'il le présente. Ce raisonnement par l'absurde est une étape dans la pensée du brillant Camus. 

Avec "l'homme révolté "Il ira au bout de sa révolte et sera renié par tous les biens pensants de son époque. Seul René Char demeurera fidèle à Camus. Aujourd'hui "l'homme révolté" est reconnu comme un chef-d'oeuvre. 

Une de ses dernières oeuvres : "Les Justes", avec le personnage de Kaliyev apporte même une forme de métaphysique !

Alors oui l'absurde conduit à un monde de merde, oui, il y a de tout dans le monde de la psychiatrie, de l'absurde, de la générosité, des patients ou des soignants manipulateurs, des passionnés, des indifférents. Mais quand on manipule, on a un objectif ! Les fous dont je fais partie ont des objectifs assez terre à terre ; sortir d'un enfermement ; être sevré de leurs médicaments, Que sais-je encore ?

En fait, "Je ne sais qu'une chose c'est que je ne sais rien" disait Socrate, c'est un peu ma situation face à la maladie mentale. La Performance de la sexualité, le Pouvoir, le pognon, ces 3 P sont les faux-semblants vers lesquels l'homme est attiré comme un aimant, et moi le premier ! C'est un fait ! En plus;  plus on en a plus on en veut ; Demain, la vie de n'importe peut s'arrêter soudainnement. Il faudra alors se retourner et regarder ce vers quoi on a couru ! La fin ne justifie en aucun cas les moyens ou alors, s'il vous plaît, à vos plumes...